Par Julien Boegli : Journal du Jura du 7 mai 2025

Volleyball Volley Espoirs Bienne s’est adjugé le titre national chez les moins de 20 anslors des finales du championnat juniors. Le VBC La Suze a pour sa part décroché unebrillante 2e place en M18.

Engagé le week-end dernier à Aarau dans le Final Four du championnat de Suisse juniors, Volley Espoirs Bienne (VEBB) a été sacré en catégorie M20 féminine. Pour la première fois de sa jeune existence, le club a fêté un titre national, après avoir vaincu FriSpike sur le score de 3-1 lors de la finale dominicale, disputée devant plus d’un demi-millier de spectateurs dans la patinoire argovienne aménagée pour l’occasion.

Trois ans après le sacre récolté en M23 par Volleyball Franches-Montagnes, la relève régionale a ainsi écrit une nouvelle page de l’histoire de l’association Jura-Seeland. Liées à Volero Aarberg dans cette compétition, les volleyeuses biennoises ont validé leur ticket pour le dernier carré après avoir passé avec succès l’écueil des deux premiers tours.

En demi-finales, samedi, elles se sont défaites de Neuchâtel sur la marque de 3-0 (25-19 25-20 25-23). «Il y avait clairement de la nervosité lors de ces deux matches. Pour beaucoup de filles, c’est la première fois qu’elles faisaient face à un tel enjeu», accorde Matteo Pazienza, l’un des deux coaches de l’effectif avec Tanja Guerra (anciennement Schmocker, passée par le VBC Bienne en LNA à l’époque). «Mais nous étions parfaitement préparés et convaincus que nous avions une chance à saisir.»

Solidarité décisive

Déployant leur plein potentiel, la passeuse Léonie Perret, désignée MVP du tournoi, et ses coéquipières ont livré deux prestations de haut vol. «Face au NUC (réd: Neuchâtel UC), il y a eu des passages plus difficiles, mais nous avons trouvé le moyen de gérer chaque situation délicate afin de remporter cette demifinale assez sereinement», poursuit le formateur italien. Une chance, car le répit a été de courte durée. «Nous avons terminé tard samedi alors que la finale se disputait dimanche en début d’après-midi», précise-t-il.

Opposé aux Fribourgeoises de FriSpike, 2e de leur championnat en 1re ligue, le collectif seelandais a connu un départ canon, qui lui a permis de mener deux manches à rien (25-22 25-22). Pas déstabilisé par le réveil adverse au troisième set (18-25), il a bouclé l’affaire dans le suivant (25-17).«Il était primordial de maintenir un niveau de jeu élevé pour espérer l’emporter. Ça a été une finale de qualité. Par séquences, le niveau proposé était même supérieur à celui produit cette saison en1re ligue», compare Matteo Pazienza. «En face, plusieurs joueuses feront le saut en LNA la saison prochaine. Il y avait des gabarits imposants. Mais notre cohésion a permis de faire la différence.»

L’esprit de groupe a donc fait pencher la balance en faveur des Seelandaises. «Ça a été la clé, c’est vrai. Quand une joueuse vivait un moment plus compliqué, il y a en avait toujours une autre pour élever son niveau. Toutes ont contribué à ce succès. Celles qui n’ont pas ou peu joué ont constamment soutenu leurs coéquipières et n’ont ressenti aucune frustration. Elles ont compris leur position, leur rôle, et ont donné la possibilité aux autres de s’exprimer au mieux», reconnaît le coach du VEBB et de Nidau. «Cette solidarité, dans un contexte de finale nationale, a été décisive.»

Union payante

Ce qui l’a aussi été, c’est la collaboration établie avec Aarberg. «Elle a été fondamentale. Nous savions que nous avions un bon groupe, mais pas suffisamment complet pour gagner. Ce constat est aussi valable pour notre club partenaire.» Une stratégie payante, en somme. «L’expérience de Tanja Guerra (réd: coach d’Aarberg, 4e du groupe B en 1re ligue) a aidé les filles à profiter pleinement de cette union. Tout le monde en est ressorti gagnant.»

Après une première saison en 1re ligue conclue au 4e rang du groupe A, les prometteuses volleyeuses du VEBB ont remporté un trophée ayant longtemps filé entre les doigts de leurs camarades masculins, qui ont manqué le titre national quatre ans de suite entre 2018 et 2022.«Nous le savions et cette perspective de pouvoir offrir un premier titre au club, d’accomplir quelque chose qui n’a jamais été fait auparavant a d’autant plus motivé les filles.»

Reste désormais à célébrer ce titre comme il se doit. Rentrées dimanche à 22h30, les nouvelles championnes de Suisse n’avaient plus la force de prolonger la fête. «Mais ce n’est que partie remise», promet Matteo Pazienza.